Oursinus Admin
Messages : 211 Date d'inscription : 11/04/2010
| Sujet: Bonne année 2021 Dim 3 Jan - 1:13 | |
| Alors pour 2021 quels seront les vœux d’Oursinus ?
Les jours s’égrènent un à un, Les mois aussi et les années… Au tour de deux mil vingt et un Pour ainsi dire nouveau-né !
J’aurais jugé fort opportun D’offrir un succédané Du passé, laissant son parfum Raviver les couleurs fanées.
Lors me serais fait tribun, Formant d’un élan spontané Espoirs et souhaits communs Mais ô combien attentionnés !
Hélas un importun a gommé mes dessins Puis les a chiffonnés, tels de vieux prospectus ! Or sans regret aucun, ce maudit assassin Veut-il nous condamner et marquer « terminus » ?
J’aurais pu convoquer les plus fameux devins, Les mages renommés, fils de Nostradamus, Un seul aurait-il pu, jaugeant deux mil vingt Qu’on allait découvrir l’horribilis annus ?
Certes sans chinoiser, plus d’un petit malin A montré, se basant sur un certain corpus, Que la grippe à Wuhan venait du pangolin, Obtenant illico un large consensus !
Ainsi jusqu’à la lie, on dut boire le vin Et ce qu’on a nommé le coronavirus Nous mena à tombeau ouvert dans le ravin : Guerre marquée par la victoire à la Pyrrhus !
Au début, foin du masque : il ne servait à rien ! Serinaient doctement certains olibrius… Bien garder la distance, éternuer au coin Du coude, c’était déjà assez pour tous ces Diafoirus !
On comprit mais trop tard qu’une poignée de main, Un spectacle, un ciné, une accolade en sus, Un repas au resto, un bisou aux copains Suffisaient aussitôt pour filer le virus.
Place aux gestes barrières, honni le mot coquin Pas d’œillade assassine ni de sourire en plus On désinfecte tout, les sacs et les bouquins Avec le masque, niet du « baiser à la russe » !
La covid se moquait des règlements humains, Perturbait la coutume et faisait fi des us. La pandémie semait la mort sur son chemin… Alors on ferma tout : de l’usine au campus !
Ainsi ce 13 mars, du jour au lendemain Chacun fut confiné, le pauvre et le Crésus, Sauf le SDF… Commerces, magasins Baissèrent le rideau, soutenant mordicus
Qu’ils étaient essentiels ! Mais les hôpitaux pleins, Les soignants débordés, tout cela fit chorus. Vint le télétravail, les sorties avec chien L’école à la maison, la marche pedibus…
Puis on déconfina quand la décrue survint Et on reconfina avec le nouveau flux. Les églises fermées, fallait-il se vouer à un saint, Écouter la consigne ou le dernier laïus ?
Voilà que de partout s’annonce le vaccin, Tel un jeu sans frontière, au temps du cher Guy Lux ! De cette pandémie sonne-t-il le tocsin ? L’espoir renaitra-t-il au son de l’angélus ?
Dommage que chacun ait bossé dans son coin, La course à l’échalote cache-t-elle un cactus ? Serons-nous protégés bien au-delà de juin ? N’étant pas contagieux, nous ferions tous blocus ?
Qu’est-ce qui sortira du bout de la seringue En deux mil vingt et un ? Quel professeur Nimbus Nous dira-t-il qu’enfin on peut faire la bringue, Que de sa belle mort va mourir le virus !
Souhaitons que le ciel à nouveau très serein, Débarrassé enfin de tous ces cumulus Accompagne nos vœux pour cet an qui survient : Du bonheur, de l’amour, la santé, du tonus !
OURSILAND, le 31 décembre 2020... Oursinus
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